FloriLettres

Depuis mars 2018, j’habite rue M.-S., dans le 18e arrondissement de Paris. Après le 10e arrondissement, si minéral, et la rue du Faubourg-Saint-Martin, où j’avais vécu quinze ans, j’éprouvai le besoin de déménager. J’avais envie de neuf, de nouveauté. Les déménagements rajeunissent, comme les décisions, pourtant je ne savais pas où je voulais vivre, dans ce Paris où j’ai toujours vécu.

Dans le journal de Hélène Hoppenot, l’année 1945 commence ainsi : son mari est déprimé. Le diplomate Henri Hoppenot est invariablement nommé par son initiale H. De 1945 à 1951, sous les dates se succèdent des notations sur divers petits faits, contrariétés, rencontres, conversations, événements de portée historique.

Pour sa 40e édition, le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, en Seine-Saint-Denis (SLPJ), organise de nombreuses rencontres et événements autour de la thématique du rêve... Le groupe La Poste et sa Fondation d’entreprise, partenaires du Salon, seront présents sur le stand K19, niveau 0 le samedi 30 novembre à 14h : Rencontre et séance dédicace de Bruno Boudet, prix des Postière et Postiers écrivains 2024

Dans ce dernier tome de La Trilogie de Copenhague, une œuvre pionnière de l’autofiction, publiée entre 1967 et 1971, Tove Ditlevsen raconte comment son ambition d’écrivaine et sa quête de liberté se sont cognées aux dures réalités de la condition féminine.

Pendant la Grande Guerre, lors d’une offensive de l’armée française dans l’Aisne, un 27 mai 1918, le jeune soldat, Joë Bousquet, reçoit une balle qui va transpercer sa colonne vertébrale, le laisser paralysé des membres inférieurs et le rendre impuissant : il a 21 ans.

La correspondance entre Maurice Genevoix et Jean Guéhenno est un témoignage de la fraternité intellectuelle et émotionnelle qui peut exister entre écrivains. Au fil des épreuves personnelles, des moments de doute et des réussites littéraires, leurs lettres montrent un attachement indéfectible.

Mon père, il faut que je sois au désespoir pour prendre la liberté de vous écrire. Mais la réponse que vous avez apportée à mon petit ange m’encourage à le faire. Mon mari est mort il y a maintenant une année, emporté par la fièvre. Il m’a laissé un grand domaine, une petite fortune, et le rosier qui fleurit sur sa tombe. Je consacre aujourd’hui ma vie à Joseph qui est ce que j’ai de plus précieux au monde.

Formé aux arts appliqués à l’école Duperré, Michaël Cailloux, né à Paris en 1975, se passionne pour la sculpture et la gravure à l’eau forte. L’ensemble de son œuvre commence par des dessins aux feutres fins... Marie Desplechin est née à Roubaix en 1959. Elle a fait des études de lettres et de journalisme. Ses nombreux romans pour la jeunesse mêlent humour et tendresse. Ils ont récemment publié Le ventre de Joseph aux éditions Thierry Magnier

L’album de Marie Desplechin et Michaël Cailloux, Le ventre de Joseph, paru récemment aux éditions Thierry Magnier avec le soutien de la Fondation La Poste, nous immerge dans des jardins fleuris où virevoltent papillons et autres insectes. L’histoire, qui se situe au XVIIIe siècle, nous est contée par quatre personnages, Marie-Adélaïde de Silly, veuve Tétar, son petit garçon Joseph Tétar, Fanette Martin la cuisinière et le moine Frère Rémy-des-Anges qui entretient une correspondance avec chacun d’entre eux. Grâce à l’écriture épistolaire qu’affectionne Marie Desplechin, les personnages font entendre leur voix et leur singularité que les dessins et couleurs de Michaël Cailloux accompagnent somptueusement. Ses compositions, entrelacs de plantes et animaux, qui jouent avec les proportions, les teintes, les plans, les détails, avoisinent les planches botaniques et l’enluminure.