Entretiens
Voici quelques projets que la Fondation La Poste a soutenus ces dernières décennies, et dont elle demeure partenaire pour certains d'entre eux. Tous les entretiens sont disponibles dans leur intégralité sur le site de la Fondation La Poste.
- La Boîte à mots
C'était en 2003, dans FLoriLettres n°28. La Boîte à mots n'était pas encore une action soutenue par la Fondation La Poste mais elle l'est devenue quelques années plus tard. Laurent Marty, ethnologue, venait de publier un ouvrage préfacé par Marie Desplechin, dans lequel il rendait compte de cet atelier d'écriture épistolaire implanté dans la région lilloise et dont le concept s'est répercuté à Sèvres et ailleurs. Une boîte de toutes les couleurs dans laquelle les enfants de Lille, Roubaix, Tourcoing ou Villeneuve d'Ascq peuvent glisser des lettres adressées à Tom ou à Betty, adultes bénévoles et anonymes qui leur répondent : la Boîte à Mots. Apportée tous les quinze jours dans les écoles, les centres sociaux, les hôpitaux ou les terrains d'accueil des gens du voyage, par des facteurs qui aident les enfants à écrire, cette « boîte aux lettres pas comme les autres » recueille les mots et distribue les réponses. Une initiative de Maryse Thellier, fondatrice et animatrice de la Boîte à Mots qui s'est inspirée d'une idée rencontrée à Montréal. Témoignages, analyses, observations participantes composent ce livre et permettent d'aborder différents thèmes liés à ce lieu d'échange : la Boîte à Mots dépasse le cadre épistolaire pour restaurer un contact avec l'écrit, établir un dialogue entre les générations, restituer les pratiques d'autorisation et constituer un « lien social ».
Qu'est-ce que la Boîte à Mots ? Quel est son fonctionnement ?
Laurent Marty : Des enfants écrivent des lettres à des adultes, et ceux-ci leur répondent. Tel est le principe de base de la Boîte à Mots. Cela se passe de la manière suivante : les enfants, aidés par un facteur, écrivent leur lettre sans autre consigne que de poser les questions qu'ils ont envie de poser, ou de raconter ce qui leur tient à cœur. Les plus grands écrivent eux-mêmes, pour les plus petits, c'est le facteur qui tient la plume, devenant ainsi une sorte d'écrivain public À l'origine la lettre a pour utilité de correspondre quand on est éloigné géographiquement. Là, bizarrement, elle fonctionne avec des personnes proches. Il n'est pas improbable qu'un enfant et un répondant habitent la même rue sans se connaître. Mais enfants et adultes savent qu'ils vivent dans un territoire dont ils partagent la connaissance, parfois quelques indices le confirment dans les lettres. J'ai eu le sentiment que ce voisinage avait de l'importance dans la vie de la Boîte à Mots. Comme une manière de jouer à cache-cache et de se jouer de l'anonymat de la ville.
Inverser l'anonymat en s'en servant d'occasion pour retrouver le plaisir de s'écrire…
Entretien avec Laurent Marty, octobre 2003
Boîte à mots
- La ZEP
Moi, jeune. Autoportrait d’un âge des (im)possibles rassemble 119 récits issus des ateliers d’écriture qui ont mobilisé près de cinq cents jeunes, de 13 à 30 ans, au cours de l’année 2021 dans différentes régions de France. L’ouvrage, publié aux Éditions Les Petits matins, a été réalisé à l’initiative et sous la direction de la Zone d’expression prioritaire (ZEP) qui fait partie des projets solidaires que soutient la Fondation La Poste. Qu’est-ce que la ZEP ? Il s’agit d’un dispositif media d’accompagnement à l’expression des jeunes par des journalistes professionnels, créé en 2015 par Emmanuel Vaillant et Édouard Zambeaux. « La Zone d’expression prioritaire, plutôt que de tendre le micro, le clavier ou le stylo à celles et ceux qui n’ont rien à dire et du mal à se taire, s’est efforcée une fois encore de cheminer aux côtés de celles et ceux qui ont tant à dire mais, parfois, du mal à le faire. », commentent les deux directeurs de la ZEP en préambule aux textes réunis dans ce recueil. En 2020, Vies majuscules. Autoportrait de la France des périphéries (Les Petits matins) donnait la parole à la « France des oubliés », aux « travailleurs modestes » : quatre cents femmes et hommes, cette fois-ci de tous âges, ont raconté des bribes de leur quotidien.
Le livre Moi, jeune est organisé par thèmes, par « ministères », qui vont de Citoyenneté à Ville et territoires, en passant par Écologie, Éducation, Santé, Famille, Logement, Numérique, Justice, Travail... L’âge des possibles est aussi celui des impossibles, des épreuves, de l’insouciance mise à mal, des espoirs entravés par l’inquiétude et la lucidité. Tous ces récits de vie, écrits à la première personne, montrent des préoccupations communes. Ils témoignent d’une réalité collective. L’ensemble résonne en nous, et bouleverse.
Que préconisez-vous à ces jeunes pour qu’ils se sentent légitimes d’écrire un fait marquant de leur histoire ?
Emmanuel Vaillant et Édouard Zambeaux : D’abord nous nous intéressons à eux ! Ensuite nous tentons de leur faire prendre conscience que ce « fait marquant » n’est pas uniquement un récit individuel. Qu’à travers leur histoire les lecteurs pourront être avertis, sensibilisés à la réalité qui est la leur et qui est certainement partagée. Nous sommes persuadés que l’émancipation, l’exercice d’une pleine et entière citoyenneté passe par la capacité et la légitimité à se raconter plutôt que d’être raconté par d’autres.
FloriLettres 229, avril 2022
- Kaléidoscope
Opéra pour tous
La Fondation La Poste s’est engagée en faveur de projets rendant accessibles, à ceux qui en sont exclus, les diverses formes d’écritures. Ainsi, de 2006 à 2010, elle était partenaire de Kaléidoscope, un programme novateur et audacieux, organisé par l’Opéra de Lyon et conçu par son directeur de l’époque, Serge Dorny. Kaléidoscope consistait à inventer, écrire, mettre en musique et en scène, élaborer et représenter des spectacles avec les habitants…
Vous êtes à l’origine du projet Kaléidoscope dont le nom évoque la diversité. Il s’est développé en plusieurs étapes, mêlant précisément différentes disciplines...
Serge Dorny : Le kaléidoscope, c’est ce merveilleux instrument de diversité optique qui, par un jeu de miroirs et de fragments colorés, offre des combinaisons d’images infinies et multicolores. Cela correspond bien à notre idée de départ : un projet participatif, impliquant un groupe très large – 300 personnes, de 9 à 86 ans – pour créer 19 spectacles inédits. Le projet s’est implanté dans les deux quartiers de prédilection avec qui nous avons établi des relations très suivies : le 1er arrondissement de Lyon et Vénissieux. (...)
Dans le monde multiculturel qui est le nôtre, nous avons voulu susciter des rencontres entre les différentes cultures et, par conséquent, enrichir la connaissance mutuelle, faciliter le dialogue et l’échange. Kaléidoscope voulait démontrer que l’Opéra est bien plus qu’un musée des œuvres du passé et qu’il peut devenir un véritable centre de ressources pour le présent et pour l’avenir. Il s’agissait de permettre à ceux qui le souhaitaient de vivre leur créativité et d’exercer leurs talents propres, rassemblés autour du projet. C’est en accompagnant ces citoyens dans leur démarche d’expression et de création que nous jouons un rôle politique, au sens premier du terme : mettre la culture non pas à la périphérie mais au cœur de la vie.
Entretien avec Serge Dorny, juin 2008
Opéra de Lyon
- Réparer le langage, je peux
L’Association « Réparer le langage, je peux » est une action solidaire créée en 2015 et soutenue par la Fondation La Poste depuis 2018. En 2020, nous avions interviewé la présidente Sandrine Vermot-Desroches et le vice-président Alain Absire, l’écrivaine Fabienne Jacob qui a animé des ateliers d’écriture dans des classes de 5e et 3e, et Mariangela Roselli qui a observé le dispositif chez des jeunes de 13 à 16 ans dans quatre collèges.
Qu’est-ce qui a motivé ce projet dont l’appellation fait immédiatement référence au titre d’un livre bien connu de Maylis de Kerangal (Réparer les vivants, Verticales, 2014) ? Pouvez-vous nous présenter votre association et ce projet littéraire en quelques mots ?
Alain Absire : L’Association a pour objectif premier de lutter contre le décrochage scolaire par le langage lu, écrit et parlé et cela à travers un médium, le livre. Nous avons choisi ce verbe : « Réparer » en référence au beau roman de Maylis de Kérangal car notre action a une dimension littéraire. Faire entrer les adolescents en littérature en les faisant écrire eux-mêmes tout en « réparant » selon la définition qu’en donne Alain Rey dans son dictionnaire « remettre en état ce qui est endommagé, déréglé, détérioré ». C’est un verbe fort ! Une action forte quand le langage incomplet, incompris, amputé parfois de son sens empêche de se comprendre les uns les autres, de comprendre le monde et de l’imaginer.
La « sociologie des lecteurs » est votre principal domaine de recherche. Dans le cadre du projet « Réparer le langage, je peux », vous vous êtes intéressée aux ateliers collaboratifs qui ont eu lieu pendant une année scolaire (2018-2019). Avez-vous observé, chez les élèves, une évolution ou un changement de comportement dans la relation à l'écriture puis au livre ?
Mariangela Roselli : L'un L'un des points de départ de l'enquête sociologique était de regarder si des changements intervenaient sur tous les élèves, avec une attention particulière portée aux élèves les moins dotés en capital culturel et littéraire et les plus éloignés de la pratique de la lecture et de l'écriture scolaires. Pendant neuf mois, nous avons observé six ateliers, dont trois en section spécialisée du collège (une 4e de consolidation, une 4e SEGPA et une 3e prépa pro chez les Apprentis d'Auteuil). Dès la quatrième semaine de séance hebdomadaire, nous avons remarqué que dans tous les ateliers, il y avait des transformations de postures corporelles (plus droites et plus convergentes, plus capables de rester concentrés et à l'écoute de l'autre) et de pratiques d'énonciation (prise de parole, libre expression, expressivité et créativité narratives accrues). Les changements portent autant sur les conduites que sur les pratiques, avec un cheminement des trois quarts des élèves observés dans une démarche d'introspection, voire de réflexivité.
Comment se passe, en pratique, l’écriture collective ?
Fabienne Jacob : On procède par demi-groupes. Environ une douzaine d’élèves dans chaque groupe. Quelqu’un lance une phrase, l’autre l’améliore, le professeur anime et l’écrivain consigne les phrases. On leur souffle parfois des adjectifs, des termes qui pourraient être plus appropriés, mais ce sont eux qui écrivent leur texte. C’est ainsi avec les classes de 3e. Je devais évidemment beaucoup plus aider les élèves de 5e. Je leur ai proposé une série de petits jeux littéraires, dictionnaire poétique, portrait chinois, pour savoir ce qu’ils aiment. Par exemple, décrire une école, une saison avec des définitions du dictionnaire poétique. Ce procédé libère les langues et les inspirations. Les élèves s’aperçoivent que ce n’est pas aussi sérieux que ce qu’ils croyaient, que l’exercice fait principalement appel à leur imaginaire. Ils sont moins réticents. Les 3e n’en ont pas besoin, ils vont directement à l’histoire.
FloriHebdo#12, juin 2020
L'Association
- Les ateliers de La Colline
Leurs mots à dire
« Un atelier d’écriture crée une atmosphère. Un curieux mélange. Un état d’urgence, une ambiance de remise en question, de prise de risque, de désir de se mettre en danger, en même temps qu’il rassure ». Jacques Serena, Qu’est ce qui me prend ?
Alain Françon, directeur du Théâtre National de la Colline (de 1996 à 2010), a fait appel à Jacques Serena, auteur dramatique et romancier, pour encadrer les séances du samedi matin où des femmes et des hommes d’origines et d’horizons divers, issus pour la plupart de différentes associations de l’Est Parisien, se sont réunis pour écrire ce qu’ils avaient à dire. Ces ateliers soutenus par la Fondation La Poste qui ont été organisés au sein d’un théâtre, d’un lieu de création, ont permis à chacun de formuler son désir, son aspiration ou sa révolte, de laisser s’exprimer son imaginaire et ses doutes. C'était en septembre 2009. Après avoir participé à un atelier (en juin), nous avions interviewé Jacques Serena.
Comment se passe une matinée ? Parlez-nous de l’entrée en matière, du thème « déclencheur ».
Jacques Serena : Le thème est toujours donné à partir d’un texte littéraire. Quand je lis, je guette la petite pointe de jalousie, le moment où je me dis, « cette idée-là, j’aurais voulu l’avoir et je serais allé plus loin ». Si c’est parfait, ce n’est pas très intéressant. Mais souvent, il y a une belle idée captive qui me donne envie de la retravailler à ma façon. Généralement, si ça a marché avec moi, ça marche avec les autres. Les extraits d’œuvres d’écrivains me servent donc de déclencheurs, tels les monologues de Dostoïevski, un poème de Rimbaud, une page de Hesse... J’arrive avec trois ou quatre thèmes et j’en choisis un au dernier moment après avoir parlé cinq minutes avec les uns et les autres. Se poser la question « Que vaut-il mieux faire ce matin ? » donne une liberté.
Qu’est-ce que vous avez observé au cours de ces ateliers ?
J.S : Le plus flagrant, c’est la façon dont les participants se contrastent, s’affirment. Au début, leurs premiers textes vont un peu dans tous les sens, et au fur à mesure qu’ils commencent à comprendre ce qui se passe dans leur tête, leur écriture devient de plus en plus affirmée. C’est toujours de l’ordre de la revendication. Chacun trouve le fond autour duquel il peut tourner, quels que soient le thème et l’outil, la façon d’appréhender la syntaxe. Par exemple, il y a une oralité flagrante chez un des participants qui commence un texte par « Non, parce que... ». Au début, ils emploient spontanément des formules audacieuses. Dès qu’on le leur fait remarquer, ils commencent à les utiliser exprès, et là, on est déjà dans le style.
Entretien avec Jacques Serena, septembre 2009
Lecture de Jacques Séréna - Leurs mots à dire - vidéo
Projets solidaires | Fondation la Poste
- Film « Vivre dans l'Allemagne en guerre »
Jérôme Prieur est un écrivain et cinéaste. Il est l’auteur d’une vingtaine de livres et de nombreux films documentaires, explorant l’histoire contemporaine, l’histoire des religions, la littérature et les arts. Il a reçu en 2014 le prix du Documentaire décerné par l’Association des critiques de cinéma et de télévision. Ma vie dans l’Allemagne d’Hitler et Vivre dans l’Allemagne en guerre sont des documentaires pour lesquels la Fondation La Poste a apporté son soutien. Les témoignages écrits, pour le premier – collectés en 1939 auprès de réfugiés allemands et conservés à l’université de Harvard –, les correspondances et journaux intimes, pour le second – publiés ou restés inédits dans des centres d’archives –, construisent la continuité narrative de chacun de ces films.
Est-ce que tous les textes cités dans le film proviennent de ce livre, La Guerre allemande, Portrait d’un peuple en guerre 1939-1945 de Nicholas Stargardt ?.
Jérôme Prieur : Ces textes sont très courts dans le livre, ce sont des citations de quatre ou cinq lignes grand maximum. J’ai donc fait rechercher les originaux. (...) Puis, j’ai construit la continuité narrative du documentaire à partir de ma sélection de journaux intimes ou de lettres. Il faut dire qu’au fur et à mesure du montage, je n’ai cessé d’adapter les traductions, de les ajuster, car traduire est un exercice littéraire qui demande une immense finesse. Après avoir bien avancé le montage du film, je suis allé en Allemagne pour filmer les manuscrits, les photos, les documents… À Marbach, où il se trouve un extraordinaire Centre d’archives littéraires, j’ai pu filmer les carnets de Jochen Klepper. C’est d’une tout autre nature que les éditions imprimées. À Munich, le documentaliste qui travaille avec moi a retrouvé les carnets d’Ursula von Kardorff, plein de photographies merveilleuses, et j’ai même découvert que cette femme, issue de l’aristocratie allemande, était une grande francophile et sans doute francophone.
Entretien avec Jérôme Prieur, avril 2021
- Leslie Kaplan,
Prix Wepler Fondation La Poste 2012
En novembre 2012, le prix Wepler Fondation La Poste (soutenu par la Fondation depuis sa création en 1998) avait été attribué à Leslie Kaplan pour son roman Millefeuille publié chez P.O.L. Nous l'avions rencontrée le temps d’une conversation autour de son roman primé et de ses autres textes.
Il est souvent question de cinéma dans vos romans, les personnages citent ou même analysent des films de Chaplin, Kubrick, Fritz Lang... La lecture de Millefeuille, votre façon de décrire les actes de la vie quotidienne, la répétition des gestes, et surtout l’illusion du temps réel, m’ont fait penser à un film de Chantal Akerman : Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles (avec Delphine Seyrig)... Cette façon d’organiser sa vie pour n’avoir aucun temps libre, pour ne pas se laisser submerger par l’angoisse et l’obsession de la mort...
Leslie Kaplan : Vous pointez deux choses qui sont un peu différentes, la question du temps réel et la question de « comment le personnage occupe ce temps ». Pour le premier point, je voulais effectivement écrire le livre en donnant l’illusion du temps réel. Bien sûr, ce n’est pas vraiment le cas puisque l’histoire se déroule pendant un été, mais tout de même, je tenais à ce procédé qui est une façon de creuser dans le détail, de s’interroger sur ce qu’est un personnage. Quant au deuxième point, la manière d’occuper ce temps qui, chez Millefeuille, est quand même moins désespéré que chez Jeanne Dielman, quoique ce n’est pas si sûr... Millefeuille veut en effet rendre le temps le plus plein possible car il a certainement très peur du vide. Mais je crois que la question du temps réel – et c’est tout à fait intéressant que vous le pointiez ainsi – rejoint ce qui pour moi est au cœur de l’écriture, la question du détail. Le détail étant la condensation de tout ce qui peut se passer à un moment donné pour quelqu’un. C’est-à-dire comment, en une seconde une minute ou une heure, on peut être soit « en haut », soit « en bas », éprouver en peu de temps des sentiments et des émotions contradictoires, comment il faudrait tout saisir et comment chaque chose se déploie à l’infini. « Chaque chose se divise en elle-même, à l’infini » dit Deleuze. À propos de L’excès-l’usine, mon premier livre, j’ai parlé d’un « infini en morceaux » dans un entretien avec Marguerite Duras. Mais qu’est-ce que l’infini ? C’est ça qu’il faudrait attraper. Millefeuille passe très rapidement de la bonne humeur au désespoir, à la colère, à l’agressivité. Et je crois que tout être humain a cette possibilité. Ce qui est fascinant.
Entretien avec Leslie Kaplan, novembre 2012
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