Le Désir est l’emblème de cette nouvelle édition du Printemps des Poètes. L’Ardeur, La Beauté et Le Courage ont inspiré la thématique des trois derniers Printemps. Après Ernest Pignon-Ernest, Enki Bilal et Pierre Soulages, c’est à la photographe Sarah Moon que Sophie Nauleau a demandé une œuvre originale pour l’affiche de la manifestation poétique dont elle est la directrice artistique. Sarah Moon a réagi par un tirage intitulé « Le studio aux oiseaux » : des oiseaux en plein vol, un peu flous, d’un noir velouté, se distinguent en ombres chinoises sur la surface d’un mur lumineux, gris chaud et nuancé. Une porte s’ouvre sur un noir rectiligne, aussi profond que mystérieux. « Le regard d’une femme qui s’est choisie un nom lunaire, pour dire l’envol et la lumière à même le noir et blanc », écrit Sophie Nauleau.
Dans le catalogue Sarah Moon, PasséPrésent de l’exposition en cours (au Musée d’Art Moderne de Paris, en attente de réouverture), on peut lire, notamment, une « conversation » entre la photographe et la romancière libanaise, Dominique Eddé. À la question : « Si tu avais été un animal, lequel aurais-tu choisi ? » – « Un oiseau. Une hirondelle, ça m’irait. Sauf qu’elle vole bas quand il pleut », répond Sarah Moon.
Cette année, Marina Hands de la Comédie-Française est la marraine du Printemps des Poètes. Dans des courts métrages poétiques (en ligne sur le site du festival) réalisés par Priscilla Telmon et Mathieu Moon Saura, tournés en Avignon au Palais des Papes, l’actrice franco-britannique lit Jean de la Fontaine (film en partenariat avec la Fondation La Poste), Pierre Corneille et Bernard Noël.
Ce numéro, entièrement consacré à la manifestation, contient un entretien avec Sophie Nauleau autour de ce Printemps poétique et du livre qu’elle a publié récemment chez Actes Sud : Ce qu’il faut de désir, des extraits parmi lesquels des poèmes de l’Anthologie, Le Désir en nous comme un défi au monde (Le Castor Astral, janvier 2021), un portrait de Sarah Moon par Corinne Amar et, pour l’occasion, un texte de Gaëlle Obiégly sur le Désir.
Comme chaque année, la Fondation La Poste a imprimé des milliers de cartes poèmes pour inviter à l'écriture.
Édito