Les documents autographes – témoignages du processus de création d’une œuvre, objets d’études pour les chercheurs, reliques pour les collectionneurs ou sujets d’exposition – sont à l’honneur dans ce numéro de FloriLettres avec les Manuscrits d’écrivains qui paraissent aux éditions Textuel le 27 octobre, les Lettres à Paul Éluard de Jacqueline Duhême, recueil publié chez Gallimard le 18 novembre prochain, ainsi que l’exposition « Écrire, c’est dessiner » qui se tiendra au Centre Pompidou-Metz à partir du 6 novembre. Des projets soutenus par la Fondation La Poste qui se complètent : de l’écriture manuscrite à l’ouvrage imprimé, de l’intime à l’extime, mais aussi de la juxtaposition de l’écriture et du dessin.
Le premier livre présente une soixantaine de manuscrits d’écrivains français du XVe au XXe siècle, le second se concentre sur des lettres illustrées, toutes reproduites, et l’exposition initiée par l’artiste et poète Etel Adnan répond au « désir de voir des manuscrits originaux exposés comme des tableaux ».
Thomas Cazentre – que nous avons interviewé – est conservateur au département des Manuscrits de la BnF. Il a dirigé et préfacé l’ouvrage Manuscrits d’écrivains qui montre de nombreux fac-similés retranscrits et savamment commentés par dix-sept contributeurs : carnets de notes, feuillets, brouillons, dessins, choisis dans les collections de la Bibliothèque nationale de France. « Le manuscrit a son esthétique propre, que l’image vient parfois accompagner : miniatures peintes des manuscrits médiévaux, dessins mêlés aux pages du roman chez Hugo, libre inspiration laissée à des artistes pour accompagner les manuscrits de René Char… ».
Édito