FloriLettres

Édito décembre 2017

Les lauréats du Prix Wepler Fondation La Poste 2017. Par Nathalie Jungerman

Édito

Le mois dernier, on fêtait la littérature à la brasserie Wepler, en musique, à l’occasion de la remise du Prix Wepler Fondation La Poste et de sa 20ème édition. Le jury 2017 remettait le prix à Guillaume Poix, auteur des Fils conducteurs, édité chez Verticales, et la mention spéciale à Gaël Octavia pour La fin de Mame Baby publié dans la collection « Continents Noirs » des éditions Gallimard. Deux primo-romanciers qui sont aussi dramaturges, dont les pièces sont jouées, distinguées par plusieurs récompenses, et pour certaines éditées. Avec Les fils conducteurs, Guillaume Poix évoque et réinvente l’une des plus grandes décharges au monde de rebuts high-tech, Agbogbloshie, près du port d’Accra au Ghana, et montre que chacun a sa part de responsabilité dans ce désastre écologique, social et sanitaire. Avant d’écrire cette fiction documentée, Guillaume Poix avait fait de ce sujet, une pièce de théâtre intitulée Waste, créée par Johanny Bert au Théâtre Poche de Genève en 2016. Puis, la forme narrative lui a semblé offrir plus de possibilités que l’écriture théâtrale, plus d’amplitude et de puissance pour raconter cette marée toxique qui ne cesse d’augmenter.
Dans La fin de Mame Baby,un récit qui parle d’intimité et de société, Gaël Octavia explore les relations d’amitié, de solidarité et de rivalité entre les femmes, à travers les parcours d’Aline la narratrice, de Mariette, Suzanne, et Mame Baby qui n’est plus mais dont la légende perdure. Au cours de la lecture, le mystère et les liens qui unissent les quatre personnages féminins se dévoilent subtilement.

Rencontre avec Guillaume Poix et Gaël Octavia dont les premiers romans captivent...