Le prix Wepler-Fondation La Poste 2024 est attribué à Thomas Clerc pour son essai Paris, musée du XXIe siècle – Le dix-huitième arrondissement (Les Éditions de Minuit). Célestin de Meeûs obtient la mention spéciale du jury pour Mythologie du .12 (Éditions du sous-sol).
« La Poste aime les lettres, c’est la raison de notre présence ce soir. Soutenir la littérature c’est organiser des festivals littéraires et des classes de lecture partout en France. C’est aussi, et c’est l’objet de ce soir, l’occasion de saluer et de récompenser les femmes et les hommes qui écrivent et qui font de la littérature. Je voudrais aussi rendre hommage au jury, et au milieu de ce jury, signaler la présence de Christine Vilca, qui est postière au centre financier de Toulouse et passionnée de littérature », a souligné Philippe Wahl, président-directeur général du groupe La Poste.
Philippe Wahl, Célestin de Meeûs, Thomas Clerc et Marie-Rose Guarnieri
© David Raynal
© David Raynal
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Lundi 11 novembre, en préambule de la soirée, peu avant l’annonce des prix, deux belles surprises musicales attendaient les invités. Les artistes Catherine Ringer et Jeanne Cherhal ont interprété quelques titres de leur répertoire intimiste au piano, avant de se retrouver pour un duo d’anthologie, sur Le Tourbillon de la vie, la célèbre chanson du film de François Truffaut, Jules et Jim, interprétée initialement en 1961 par Jeanne Moreau. (David Raynal)
La sélection du Prix Wepler-Fondation La Poste 2024 | Fondation la Poste
Prix Wepler-Fondation La Poste 2024
Thomas Clerc, né en 1965 à Neuilly-sur-Seine, est un romancier, essayiste, poète et universitaire français.
Il est agrégé de lettres modernes, docteur en lettres et maître de conférences en littérature contemporaine à l'université Paris-Nanterre 2.
Thomas Clerc développe une écriture introspective.
Il se fait connaître en 2005 en publiant une biographie de Maurice Sachs, intitulée Maurice Sachs le désœuvré, dans laquelle il explore le mythe de cet ancien compagnon et assistant de Cocteau.
Il est aussi l'auteur des Écrits personnels, essai sur la difficulté de définir l'autobiographie.
Paris musée du XXIe siècle, le dix-huitième arrondissement : Le 18e arrondissement compte 425 rues, squares, places, avenues, cités, jardins, villas, boulevards, impasses et passages que Thomas Clerc a entrepris d’arpenter depuis qu’il y a emménagé récemment. Description totale, née de ses déambulations, dérives et notations, ce livre n’omet rien de ce que la ville laisse voir, entendre et ressentir.
De Montmartre aux abords du périphérique, des habitants de ses quartiers aux touristes égarés, des cafés aux darks stores, de la nuit au jour, l’ancien faubourg de Paris, insurgé sous la Commune, ne cesse de changer d’apparence, quand ce n’est l’auteur lui-même qui le refaçonne au gré de son périple. Le 18e se déroule comme une toile géante où chaque rue est un tableau vivant.
Mention spéciale du jury
Né à Bruxelles en 1991, Célestin de Meeûs a notamment publié Cadastres (prix de la Vocation) aux éditions Cheyne, ainsi que Cavale russe (mention spéciale du prix Apollinaire et prix Triennal de poésie de la Fédération Wallonie-Bruxelles). Depuis 2018, il anime les éditions de l’Angle Mort, dont il est cofondateur. Mythologie du .12 est son premier roman.
Mythologie du. 12 : C’est l’histoire d’un jour de solstice d’été au milieu de nulle part.
C’est l’histoire de deux jeunes types qui zonent sur le parking d’un supermarché dans une vieille Clio, à se chambrer et à enchaîner les bières et les joints.
C’est l’histoire d’un médecin, dont la vie rangée et la famille modèle, construites dans une obsession de réussite, volent en éclats, un homme éméché qui ressasse, impuissant, ses échecs et s’enferme peu à peu dans un monologue paranoïaque et délirant.
C’est l’histoire d’une soirée qui n’en finit pas, d’un snack sur le bord de la route, d’un trip dans la nature et d’une petite cabane au bord de l’eau, de Max et de Théo, de Rombouts et du tenancier de Chez Moustache, d’un médecin à la dérive, de traînards, de la haine et de l’ennui, de ce qu’on ne regrette que parce que cela nous échappe, du besoin de possession et du constat amer que rien ne se contrôle, de l’ivresse et de la violence.