LES MORALES DE DIDEROT
DU LUNDI 10 AOÛT (19 H) AU LUNDI 17 AOÛT (14 H) 2020
DIRECTION : Odile RICHARD-PAUCHET, Gerhardt STENGER
COMITÉ SCIENTIFIQUE : Sylviane ALBERTAN-COPPOLA, Sophie AUDIDIÈRE, Vincent BARRAS, Colas DUFLO, Marie LECA-TSIOMIS, Stéphane LOJKINE, Véronique LE RU, François PÉPIN, Stéphane PUJOL, Franck SALAÜN
L'athéisme est-il compatible avec la morale ? Cette question, Diderot se l'est posée tout au long de sa vie dans ses œuvres philosophiques, théâtrales et romanesques, ainsi que dans sa correspondance avec Sophie Volland. Pendant longtemps, il a cru pouvoir fonder une morale universelle sur des principes autres que religieux, mais il n'a jamais pu refouler la tentation du relativisme moral, la revendication de morales particulières, sinon l'absence de toute morale.
Parangon de vertu dans ses pièces de théâtre, ses Salons et face à ses amis et sa famille, il a pourtant gagné une réputation sulfureuse pour avoir, dans ses romans et ses contes, prôné la désobéissance civile et rompu une lance en faveur d'une sexualité presque sans limites.
Après un état des lieux de la "morale en action" chère à l'écrivain et au philosophe, puis une mise en perspective de ses positions réformatrices, révolutionnaires ou sceptiques, il s’agira de confronter ces positions aux problématiques de l’éthique contemporaine engendrées par les nouveaux défis sociaux, juridiques, médicaux, politiques et esthétiques.
Des philosophes, des universitaires, des gens de théâtre et des scientifiques tenteront de répondre à cette double question : Quelle morale Diderot aurait-il proposé pour le XXIe siècle ? Qu'est-ce que les Lumières ont encore à nous apprendre en matière de morale ?