Philippe Lejeune est le spécialiste en France et en Europe de l’autobiographie et du journal intime. Il a enseigné la littérature française à l’Université Paris-Nord. Il est cofondateur et président de l’Association pour l’Autobiographie (APA), auteur de nombreux essais sur l’autobiographie et sur le journal personnel, notamment, Le Pacte autobiographique, Seuil, 1975, « Cher cahier… » (1990), Le Moi des demoiselles (1993), Les brouillons de soi (1998), « Cher écran… » (2000). Un journal à soi. Histoire d’une pratique, publié avec Catherine Bogaert, a paru aux éditions Textuel en octobre 2003.
Pourquoi et comment est venu cet intérêt pour l’écriture autobiographique qui fait de vous un spécialiste international ?
P.L. Cet intérêt est venu de la pratique personnelle, avant d’être un objet d’étude universitaire. C’est une chance de pouvoir pratiquer d’une part, une activité de création pour soi et d’autre part, de pouvoir en faire son métier… Une situation qui a peut-être des inconvénients sur le plan scientifique, il faut en effet une certaine distance pour mener une étude ; quand on pratique une activité qui est ensuite l’objet d’une analyse, on peut avoir tendance à être naïf, à prendre au pied de la lettre l’idéologie de la pratique… Mais écrire un journal et des textes autobiographiques tout au long d’une vie, parallèlement aux études qu’on mène, donne beaucoup de motivations pour travailler et une bonne connaissance du sujet.
Comment est venue l’idée de ce projet éditorial, Un journal à soi ?
P.L. Quand j’ai commencé à travailler sur le journal « intime », il y a une quinzaine d’années, j’ai été frappé de voir que les livres portant sur le sujet étaient toujours fondés sur la lecture de journaux publiés, et que les spécialistes semblaient n’avoir jamais eu entre leurs mains un vrai journal. Et pour moi, un vrai journal, ce n’est pas un livre. Un vrai journal, c’est un cahier, un album, ce sont des feuilles volantes, c’est un objet unique qu’on a fabriqué soi-même, qu’on a choisi et réalisé avec son écriture au fil du temps, avec sa marque du temps, sa graphie, ses collages etc. Comme on ne parlait jamais de cet aspect des choses, j’ai eu envie de retourner à la source, d’appréhender le journal à la fois comme objet original et de l’envisager comme une pratique sur laquelle on peut interroger le producteur. Le journal est d’abord une manière de vivre, et en second lieu un genre littéraire. De ce point de vue, ma démarche est très différente de ce que j’avais fait, bien auparavant, pour l’autobiographie. D’une part, j’ai dû trouver des journaux originaux et d’autre part, m’entretenir avec les gens. J’ai donc fait des enquêtes, beaucoup de recherches en archives, archives historiques, grandes bibliothèques, et archives privées, à la fois pour les documents de littérature familiale et pour les textes contemporains. On sait effectivement qu’il y a 7 ou 8% de gens qui tiennent un journal en France, mais comment font-ils, à quoi ressemble leur journal ? Personne n’en a la moindre idée. Il s’agissait donc de consulter des journaux contemporains, des 20 ou 30 dernières années. Il a fallu par conséquent, passer par l’intermédiaire d’associations qui recueillent des journaux comme l’association « Vivre et l’écrire » à Orléans ou bien sûr l’association pour l’autobiographie que j’ai fondée en 1992 et qui a construit un réseau de nos relations humaines : les personnes n’ayant pas déposé de manière solennelle leur journal dans des archives, acceptent, si on leur demande, de le prêter et de le montrer. Les archives et le réseau des relations personnelles ou associatives ont donc permis l’élaboration de ce projet…
Ce projet est la ligne générale de mon travail, j’en ai tiré rapidement l’idée qu’il fallait en faire une exposition que j’ai proposée à l’APA puis à la Bibliothèque municipale de Lyon en 1996. Dès cette année-là, j’ai travaillé avec Catherine Bogaert, commissaire de l’exposition qui a eu lieu à l’automne 1997 et où nous avons montré 250 journaux sous vitrine. Nous avons également travaillé ensemble pour le livre Un Journal à soi dont elle est co-auteur, et qui est le développement ou l’épanouissement de l’exposition. Il est aussi le fruit d’une collaboration de 7 ans
L’ouvrage Un journal à soi, se nourrit donc d’archives littéraires aussi bien que de journaux que vous avez reçus en lançant un appel à contribution… Est-ce au fur et à mesure de la récolte que le livre s’est construit ?
P.L. Non, ça s’est passé dans l’autre sens, c’est-à-dire qu’aussi bien pour l’exposition que pour le livre, j’ai construit un scénario. Par exemple, pour l’exposition je n’avais aucun document et j’ai d’abord écrit en détail le plan. J’avais bien évidemment à ce moment-là une très bonne connaissance du terrain, mais je ne pensais pas à des documents précis, et donc, vu mon expérience j’ai pu développer un scénario d’une dizaine de pages qui a bien sûr été nuancé. En ce qui concerne le livre, on a procédé de manière un peu différente puisqu’on a adapté le plan de l’exposition. On a commencé à travailler sur ce livre en octobre 2002, un an avant sa sortie. Seulement, la moitié du temps a été consacrée au plan, et pendant 5 mois nous n’avons rien écrit, alors que contrairement à l’exposition, le livre présente un texte extrêmement élaboré. Toute la première partie du travail d’octobre à février s’est établie entre la construction thématique précise du livre et le choix des documents. Nous avons effectué l’architecture générale et ensuite nous avons divisé en unités, en petits chapitres. Chaque unité a été travaillée dans un va-et-vient entre l’idée, le thème qui allait être développé dans le texte et d’autre part le document. Il y avait 10, 12 ou 20 documents possibles pour un développement dont le thème était fixé. Les documents nous amenaient parfois à rectifier le contenu thématique de l’unité. Toutes sortes de critères ont guidé notre choix concernant les documents, les cahiers. Notamment trois critères : la pertinence de l’exemple par rapport à la démonstration, le caractère visuel des documents et enfin la disponibilité matérielle (les droits de reproductions et la photographie). On avait trois sources de documents : d’une part tous les documents privés exposés à Lyon avaient été photographiés par la Bibliothèque de Lyon et on les possédait déjà sous forme de diapositives, d’autre part il y avait des tas de documents privés pour lesquels il n’y avait pas de problèmes de droits, mais il fallait les photographier, et enfin les documents qui sont dans des bibliothèques ou archives publiques pour lesquels il fallait obtenir les autorisations de reproductions et ensuite les photographier.
Le livre fonctionne comme une exposition enrichie d’un texte précis, développé. J’ai été frappé quand j’ai vu des gens l’ouvrir pour la première fois : très rapidement, ils sont accrochés par un cadre, une image, c’est l’effet de reconnaissance. C’est précisément ce que nous avons voulu, c’est-à-dire que ce livre ne soit pas intimidant. Il ne s’agit pas des manuscrits des grands écrivains, mais des manuscrits de chacun d’entre nous et c’est à la fois beau et intéressant.
Quels rapports le journal entretient-il avec d’autres formes artistiques, d’autres formes de créations comme par exemple, la peinture et le cinéma ?
P.L. D’abord, le journal en lui-même n’est pas un acte de création dans la mesure où il n’est pas destiné à être montré. Les personnes qui font un tableau ou un film ont la démarche contraire, c’est-à-dire montrer le journal. Depuis à peu près un siècle, des activités créatrices se sont greffées sur le journal. Il peut alors être illustré, devenir un album ; d’ailleurs, certains journaux sont intitulés « Le journal de voyage ». Il a une espèce de vocation à tourner à l’œuvre d’art, et peut effectivement être une tentation pour, notamment, des cinéastes... Il y a ceux qui tiennent un journal et qui débouchent dans la création ou bien ceux qui sont déjà des artistes, des créateurs et qui décident de tenir un journal. Par exemple, la cinéaste Dominique Cabrera, qui a fait des films documentaires, s’est dit à un certain moment qu’elle pourrait mettre la réalisation, le montage au service du journal. Elle a fait un journal sur sa dépression, et c’est devenu le film Demain et encore demain, qui raconte 9 mois de sa vie avec uniquement des images prises sur le moment. Ici, on est dans quelque chose qui est tout de même intermédiaire... En effet, le film dure 1 heure 20 et pour le faire, elle a tourné 120 heures. Il y a 120 heures de rushes, c’est-à-dire environ 100 fois plus de matière que ce qu’il y a dans le film. Elle a choisi, sélectionné les images progressivement. Il s’agit là d’une activité artistique, d’une création extrêmement compliquée, maîtrisée, qui n’est pas à la portée de tout le monde, c’est une aventure de journal très particulière. Il y a aussi le fait de tenir un autoportrait dans le temps, se peindre ou se photographier régulièrement, laisser une trace datée, attraper son évolution dans le temps... À Lyon, on avait exposé une photographie d’un couple d’artistes de la région de Lyon, qui s’était photographié toujours dans le même cadre, à intervalle régulier, une fois par mois, une fois par semaine, une fois par jour. Au centre culturel suédois à Paris, j’avais vu également une exposition d’une artiste suédoise qui s’était peinte une fois par semaine pendant plusieurs années. C’est le portrait dans le temps…
L’intimité n’est venue au journal que tard dans son histoire… Il y a une remise en cause de l’épithète « intime »…
P.L. Le journal a donc un rapport avec le temps. Pratiquement tous les journaux qu’on trouve en Europe jusqu’à la fin du XVIIIème siècle étaient des documents privés qui vivaient avec leur propriétaire ou la collectivité qui les tenait. Personne à l’époque, ne pensait à les cacher ni d’ailleurs à les montrer. Le principal souci était de le conserver. L’idée d’un journal qu’on va écrire pour soi est une idée qui arrive seulement à la fin du XVIIIème siècle. Mais cas très rare et précurseur : le journal religieux. La première forme de l’intimité écrite est en effet du côté de la religion : le premier grand journal est celui d’Ignace de Loyola (1491-1556), véritablement écrit pour soi. Il n’a jamais voulu le montrer à quiconque de son vivant et l’a même écrit dans une sorte de langage codé, à la fois par souci de rapidité et aussi par discrétion. Donc le journal religieux est vraiment la première forme du journal intime. Mais l’idée du journal qu’on ne montre à personne devient un fait courant à partir la fin de la moitié du XVIIIème siècle, le préromantisme.
Et les publications de journaux privés ?
P.L. Les publications de journaux privés en France, c’est la seconde moitié du XIXème. Un siècle plus tard. Il y a eu en fait un siècle pendant lequel le journal a pu être réellement intime. Avant le XVIIIème siècle, personne ne pensait à faire des journaux intimes et, après la fin du XIXème siècle, on s’est mis à en publier. Donc il y a eu des modèles publiés de l’intime, ce qui est une contradiction, et un espèce de moment de « grâce » pendant lequel le journal a été très souvent intime sans que personne ne le sache, c’est la première moitié du XIXème siècle.
À propos de l’idée du diariste solitaire... Les diaristes se rassemblent pourtant. Parlez-nous de l’APA dont vous êtes le cofondateur avec Chantal Chaveyriat-Dumoulin...
P.J. Les diaristes se rassemblent mais ne lisent pas forcément leurs journaux entre eux. Ce sont des gens qui sont intéressés par le journal, qui réfléchissent. Par exemple, lors des réunions à l’Association pour l’Autobiographie, il y a des échanges, du dialogue, de la convivialité. Après l’exposition de Lyon, Catherine Bogaert a créé un groupe de l’APA à Lyon, un groupe « journal intime » qui a fonctionné pendant quatre ans. Les gens se réunissaient une fois par mois, à chaque fois des lectures, des documents étaient présentés ou bien un invité venait parler de son journal. C’est d’ailleurs très différent de faire un exposé de son propre journal d’adolescent que de faire un exposé, par exemple, sur le journal de Virginia Woolf. C’est une matière très délicate qui peut susciter des réactions, et on préfère bien souvent prendre des biais indirects.
L’APA a une revue, « La Faute à Rousseau », tirée à 1100 ou 1200 exemplaires suivant les numéros. Elle est thématique et paraît trois fois par an ; le prochain numéro est précisément consacré au journal personnel.
Que peut-on dire des journaux virtuels, « on-line », en comparaison avec les journaux intimes sur papier ? Qu’apporte l’écriture électronique ?
P.L. L’écriture électronique apporte deux choses : d’abord un mode de lecture totalement nouveau, c’est la première fois qu’on peut lire le journal au rythme de l’écriture, ça n’a jamais existé avant. En général, quand vous lisez le journal de quelqu’un d’autre, vous lisez en bloc, après coup. Vous ne partagez pas l’ignorance de l’avenir qui est le propre de quelqu’un qui écrit un journal. Alors que les journaux sur Internet sont écrits et mis en ligne, actualisés chaque jour ou chaque deux, trois jours, d’une manière très proche, et les lecteurs peuvent ainsi participer à la temporalité de l’écrit. Il y a donc un type d’implication dans la lecture qui est beaucoup plus fort. La seconde différence, qu’on peut juger positive ou négative, c’est que ce journal est écrit pour être immédiatement lu. Et par conséquent, il y a une mise en scène, une théâtralisation de soi qui est beaucoup plus importante que dans les journaux écrits spontanément pour soi seul. On va se créer un rôle, un personnage, un style parce que le problème est tout de même de retenir des internautes, des lecteurs ; on entre immédiatement dans un univers de concurrence. Par exemple, sur le site que je fréquente et qui s’appelle La Communauté des Écrits virtuels, 150 journaux sont en ligne. Pourquoi lire un journal plutôt qu’un autre ?
Vous en avez retenu quelques-uns seulement ?
P.L. Quand j’y ai consacré une étude, avec l’ouvrage Cher écran, il y avait moins de journaux, néanmoins je les ai tous regardés et effectivement, j’avais mes préférés. En même temps, j’ai fait ça dans un esprit scientifique, j’ai fait un échantillonnage des différents types de journaux. C’est pratiqué surtout par des gens jeunes, entre 20 et 35 ans, et de manière éphémère. Beaucoup essayent puis abandonnent au bout d’un moment car cela demande une extrême rigueur et régularité.
Dans la conclusion de l’ouvrage, il est écrit que les pratiques du journal dans la civilisation japonaise est assez différente des nôtres. Pouvez-vous nous dire rapidement quelle en sont les différences fondamentales ?
P.L Il y a une tradition du journal beaucoup plus ancienne au Japon qu’en Europe. Ces journaux étaient ceux des dames de la cours au XIème ou au XIIème siècle. C’était une forme de genre littéraire qui, en fait, ne ressemble pas du tout à ce que nous appelons « journal ». Actuellement au Japon, il y a une véritable passion, une culture du journal, qui se dit « Nikki » en japonais. Par exemple, dans le numéro de février de « La Faute à Rousseau », il y a un article sur la pratique du journal chez les adolescents japonais, pratique qui est beaucoup plus sociale, collective qu’en France. Il y a des échanges, des dialogues, c’est quelque chose à mi-chemin entre le journal et la correspondance. Il est vrai, le livre Un Journal à soi, porte essentiellement sur la tradition occidentale du journal.
De façon générale, dans quelles circonstances se met-on à écrire un journal ?
P.L. Quand on a une pression de l’intérieur ou de l’extérieur qui vous dit qu’il faut faire ça pour essayer à la fois de restaurer une communication existante et d’autre part mobiliser son énergie. J’ai été très frappé par la notion de résistance. Il y a toutes sortes de stéréotypes sur le journal comme avachissement, abandon, faiblesse etc. sur le plan moral – ce qui peut exister –, mais c’est aussi la résistance, la construction de soi qui sont des actes positifs. Cet ouvrage, Un journal à soi, permet de s’apercevoir que les diaristes sont des gens qui essaient de vivre. Tenir un journal n’a rien de ridicule, de niais, ça reflète la gravité de la vie, tout simplement. Ce n’est pas une activité permanente. On écrit pendant des mois, trois ans, huit ans, quinze jours, on s’arrête et on reprend dans d’autres circonstances. C’est une activité discontinue.
Le journal intime, écriture de la spontanéité, est-il considéré comme un genre littéraire ?
P. L. Il l’est devenu, par la publication et surtout par l’anticipation de la publication, c’est-à-dire qu’à partir du moment où on a publié des journaux, votre journal pourra éventuellement être publié, donc vous allez y faire attention, ce n’est pas aussi immédiat que sur Internet, mais de temps en temps vous allez vous relire, chercher à être le plus intelligent. Aujourd’hui, il y a des écrivains qui publient régulièrement leur journal. Ils écrivent en sachant que dans deux ou trois ans ce sera sur la table d’un libraire. C’est le cas de Renaud Camus par exemple ou Pascal Sevran qui publie chaque année depuis quatre ans un volume de journal. Vous avez donc une écriture qui n’était pas à l’origine destinée à la publication.
Annie Ernaux a publié épisodiquement des journaux mais dans le cadre d’une stratégie littéraire très compliquée. Nous avons réalisé ensemble une émission vidéo d’une heure sur l’autobiographie pour le Centre Nationale d’Enseignement à Distance, il y a deux ans.
La relation journal et autobiographie...
P.L. Si on veut être polémique, on pourrait dire que c’est exactement le contraire. En fait, il s’agit dans les deux cas de parler de soi, de produire une image ou un récit de sa vie, mais néanmoins, ce sont les deux pôles opposés du même terrain. L’autobiographie est une construction rétrospective qui forcément privilégie l’unification de la personne. L’autobiographie a pour but de construire une image cohérente et englobante alors que la visée du journal, c’est l’inverse. C’est de fixer la vie au moment où elle se passe. Tenir un journal c’est enregistrer la diversité, les changements, et écrire son autobiographie, c’est effacer le changement. En fait, les autobiographes montrent les transformations de la vie telles qu’ils les voient aujourd’hui et peut-être pas telles qu’elles se sont réellement passées. Rien de plus cruel pour une autobiographie que la confrontation avec le journal qui correspond. D’une certaine manière, l’autobiographie arrête la vie ou plutôt elle la voit depuis le moment présent, et par conséquent, elle en donne une construction et une image qui peut-être l’empêchera d’évoluer. Tandis que le journal, lui, accepte le passage, la métamorphose, la transformation, il n’est pas fait pour donner une cohérence, il est fait pour enregistrer une trace. C’est très différent.
Concernant vos projets de publication... Travaillez-vous en ce moment à un autre ouvrage ?
P.L. Je vais publier d'ici la fin février, aux éditions des Cendres, une série de trois petits livres-documents autour du journal : une étude sur le « Prix du journal intime » décerné par la revue Ariane de 1957 à 1970 (prix fondé et géré par Marguerite
Grépon), une réédition d'extraits du Journal de Jallez, dans les Hommes de bonne volonté de Jules Romains, et le Biomètre de Marc-Antoine Jullien (une méthode de journal pour bien gérer son temps, du début du XIXe siècle). Ce sont trois petits livres, respectivement de 64, 32 et 32 pages, dans une collection qui s'appelle « De trois en trois ».