Le Prix littéraire « Envoyé par La Poste », récemment créé par Olivier Poivre d’Arvor, sous l’égide de la Fondation d’entreprise La Poste, récompense une première œuvre - un roman ou un récit écrit en langue française - adressée spontanément aux éditeurs par voie postale. L’auteur ne doit bénéficier d’aucune recommandation. Le lauréat reçoit 2 500 euros, son livre est conseillé aux 500 000 postiers actifs et retraités, et La Poste en commande 600 exemplaires à l’éditeur.
Le 4 septembre dernier, cette nouvelle distinction qui s’inscrit dans une logique de soutien que la Fondation La Poste apporte à la création littéraire, a été remise au Centre National du Livre à Alexandre Seurat pour son ouvrage, La Maladroite, paru aux éditions du Rouergue dans la collection La Brune. Les six membres du jury ont sélectionné sept livres parmi les titres reçus, avant de se prononcer finalement sur ce récit inspiré d’une histoire vraie qui raconte l’itinéraire d’une enfant maltraitée et la « tragédie de l’impuissance ». C’est notamment la sobriété formelle choisie par l’auteur pour traiter ce fait-divers, la justesse des mots et la tension qui saisit le lecteur dès les premières pages qui ont décidé l’éditrice du Rouergue, Sylvie Gracia, à publier le manuscrit, et le jury, à primer le livre. Nous proposons dans ce numéro trois entretiens. Un premier avec Olivier Poivre d’Arvor, écrivain et diplomate, qui préside le jury du prix « Envoyé par La Poste » et dont un nouveau roman vient de paraître chez Grasset, un second avec Sylvie Gracia, écrivain et éditrice, qui a fondé en 1998 la collection La Brune, et un troisième
avec le lauréat, Alexandre Seurat.
Édito