« Plus d’un demi-siècle s’est écoulé depuis que ces lettres m’ont été envoyées par Abel Gance. De mes réponses, introuvables dans leur quasi-totalité (détruites sans doute par des mains quelque peu malveillantes), j’ai pu en récupérer une vingtaine, plus celles que j’ai lues et recopiées dans les archives de la Bibliothèque nationale, qui m’étaient destinées mais jamais envoyées... » note l'écrivain et cinéaste Nelly Kaplan en préambule des lettres échangées avec le grand réalisateur Abel Gance, réunies sous le titre Mon Cygne, mon Signe..., publiées en même temps qu’un roman, Et Pandore en avait deux !, aux éditions du Rocher. Un livre à deux visages, deux couvertures, où l’épistolaire et la fiction se font écho. Nelly Kaplan nous offre quelques morceaux choisis de sa correspondance, retraçant dix années d’une relation passionnelle et artistique, ainsi qu’un récit imaginaire, polar aux accents surréalistes, où l’on devine le filigrane biographique, et dans lequel un paquet de lettres participe au dénouement de l’intrigue. Un cahier au centre du volume présente des photographies et le fac-similé d’un autographe de Gance où le C (Cygne) et le S (Signe) sont entrelacés.
Rencontre avec « une Flibustière », pour reprendre les mots de Denys-Louis Colaux qui lui a consacré un Portrait édité chez Dreamland en 2002, et hommage au génie d'Abel Gance, « grammairien du cinématographe »...
Édito