FloriLettres

Entretien avec Nelly Kaplan. Propos recueillis par Nathalie Jungerman

édition mai 2008

Entretiens

Nelly Kaplan, née à Buenos Aires en Argentine, est une écrivaine et cinéaste française. Issue d'une famille bourgeoise d'origine juive russe, elle fait des études de sciences économiques en Argentine. Les ayant achevées, elle décide de s'orienter vers la passion de son enfance : le cinéma. Elle débute un cycle d'études cinématographiques qu'elle abandonne soudainement. À dix-huit ans, elle a en en effet l'opportunité de venir en France à un congrès international pour y représenter la jeune cinémathèque argentine. Elle s'installe alors à Paris où elle devient correspondante de plusieurs journaux argentins. Sa carrière cinématographique débute lorsqu'elle rencontre le réalisateur Abel Gance qui l'engage comme stagiaire en 1954, puis comme collaboratrice dans deux de ses films : un court-métrage, Magirama (1956) et Austerlitz (1960). Ce réalisateur rigoureux et exigeant lui apprend le métier ; il lui confie le tournage des scènes d'action de son film Cyrano et d'Artagnan (1964).


Vous venez de publier aux éditions du Rocher, un ouvrage à couverture bi-face, qui comprend un roman, Et Pandore en avait deux ! et un choix de lettres échangées avec Abel Gance, Mon Cygne, mon Signe, Correspondances. Commençons par les lettres publiées, qui à l’exception d’une, écrite par vous, sont toutes d’Abel Gance. Vous remplacez vos réponses disparues par des commentaires… Comment est né ce projet de publication ? Parlez-nous du choix des lettres…

Nelly Kaplan J’ai reçu beaucoup de lettres d’Abel Gance que j’ai conservées et que je n’envisageais pas de publier. L’année dernière, Anne Rotenberg, directrice du Festival de la Correspondance à Grignan, est venue me voir, me disant que l’édition 2007 serait consacrée au Cinéma. Elle m’a demandé si j’accepterais de choisir quelques lettres parmi celles que je possède, me proposant d’établir ce choix comme une trajectoire se fermant sur elle-même ; en racontant cette relation de dix ans avec Abel Gance, du début jusqu’à la fin et en évoquant, par le biais des lettres choisies, ce climat passionnel qui régnait, autant sur le plan du travail de création que sur celui de la relation amicale et amoureuse. Je me suis plongée dans cette correspondance, non sans émotion, et j’ai sélectionné les lettres qui sont publiées dans le présent recueil. Cette sélection a fait l’objet d’une lecture au Festival de Grignan, avec Samuel Labarthe qui lisait les missives de Gance et moi qui lisais ma seule lettre qui restait, ainsi que mes commentaires. La lecture a eu un succès formidable auprès du public, ce qui nous a beaucoup touchés. Plusieurs personnes sont venues me demander pourquoi je ne publiais pas ces lettres. Étant donné l’accueil extraordinaire du public, j’ai commencé à y réfléchir. En même temps, j’étais en train d’écrire cette fiction, Et Pandore en avait deux qui s’avérait être une sorte de mise en abyme de ce qu’avait été ma relation de travail et d’amour fou avec Gance. Alors que je travaillais au choix des lettres pour le festival, je me suis aperçue que ces mêmes lettres s’insinuaient dans l’écriture du roman. Et Pandore en avait deux se nourrissait de la correspondance, un lien étroit entre lettres et roman était en train de s’élaborer. À partir de là, je suis allée voir un éditeur, lui disant que je ne voulais publier les lettres que si on publiait simultanément le roman. Les éditions du Rocher ont accepté. Madame Dominique Blanchecotte [déléguée générale de la Fondation La Poste] que j’avais rencontrée au Festival de Grignan m’avait alors suggéré que la Fondation La Poste pourrait soutenir l’édition de la correspondance si j’en envisageais la parution.

Combien de lettres d’Abel Gance avez-vous ?

N. K. Environ deux cents. Le choix n’a pas été facile, mais il était nécessaire, afin de montrer la progression de cet échange intellectuel et cinématographique, afin de suivre le parcours de cette relation passionnée.

Et cette lettre d’Abel Gance retrouvée aux Archives il y a peu de temps…

N. K. J’ai travaillé très longtemps avec Abel Gance et un jour, j’ai décidé de faire mes propres films. J’ai d’abord réalisé plusieurs courts métrages et documentaires, puis un premier long métrage de fiction, La fiancée du pirate, dont le tournage s’est effectué en 1969 et la sortie dans les salles parisiennes en décembre de la même année. Il a participé au Festival de Venise avant de sortir en France et dans le monde entier avec succès. L’avis de Gance comptait pour moi. Cependant, il m’a fait savoir qu’il n’avait pas envie de voir mon film. J’ai donc été un peu blessée de sa réponse, mais je n’ai rien dit. Quand récemment je suis allée à la Bibliothèque nationale de France, – on m’avait signalé qu’il s’y trouvait tout un dossier sur Gance qui me concernait et dont j’étais la seule à avoir le droit de consulter –, je suis tombée sur une lettre de lui, datée de 1970, qu’il ne m’avait pas envoyée. Il m’écrivait notamment qu’il avait vu mon film et qu’il le trouvait très bien. Cette découverte m’a émue. Je me suis demandé pourquoi il n’avait pas voulu envoyer cette lettre, me donner le plaisir d’entendre son avis favorable. Sans doute, était-il encore fâché que je sois partie et a préféré taire son opinion.

Cette correspondance est le témoin d’une relation hors du commun, passionnée autant d’un point de vue intellectuel qu’amoureux…

N. K. Oui, c’était passionnel, ça a été un coup de foudre étrange, vu la différence d’âge. Quant à la relation de travail, j’étais sa collaboratrice, sa coscénariste, son assistante et son metteur en scène de la deuxième équipe. Gance était très exigeant et moi, très disciplinée !

Dès votre arrivée à Paris en janvier 1953, votre vie est une suite de rencontres extraordinaires... Abel Gance, Philippe Soupault, André Breton, André Pieyre de Mandiargues...

N. K. Je suis arrivée à Paris en 1953, toute jeune. Je venais de Buenos Aires. J’avais dit à mes parents que je partais pour trois mois afin d’apprendre le français mais je savais que je ne reviendrais pas. À Paris, j’étais la correspondante de la Cinémathèque argentine que j’avais fréquentée assidûment quelques années plus tôt, car depuis mon enfance, ma fascination pour le cinéma était totale. Je connaissais très bien Henri Langlois, directeur de la Cinémathèque française où je me rendais le plus souvent possible pour assister aux projections. Un jour de 1953, il y a eu à la Cinémathèque, une soirée en hommage à Georges Méliès. Langlois est venu vers moi pour me dire qu’un monsieur demandait à me rencontrer… C’était Abel Gance ! Il nous a présentés et j’ai parlé très longtemps avec Gance du cinéma en général, des grands chefs-d’œuvre du cinéma muet, de ses films en particulier que je connaissais et que j’avais admirés à la Cinémathèque de Buenos Aires, La Roue, Napoléon, Un grand Amour de Beethoven, J’accuse... Quelques mois plus tard, il m’a téléphoné pour me demander si je voulais travailler avec lui. Et voilà comment je suis entrée dans le cinéma. Gance m’a initiée aux arcanes de son art, de l’écriture du scénario à la réalisation et au montage. À l’époque, j’étais aussi journaliste, je rédigeais des articles pour des publications sud-américaines. Lors d’un vernissage à la galerie Maeght, rue de Téhéran, quelqu’un est arrivé vers moi en me disant « Qui êtes-vous, fauve magnifique au milieu de tous ces crétins qui nous entourent… ? » J’ai répondu « Et vous, qui êtes-vous ? » C’était Philippe Soupault. J’ai rétorqué « Ah Les Champs magnétiques ! ». Ça l’a estomaqué. Il s’est dit « Comment cette jeune femme qui parle un français approximatif sait que j’ai écrit Les Champs magnétiques ! », et nous sommes devenus très amis. C’est lui qui le premier m’encouragea à écrire en français. Il m’a dit un jour : « Il y a déjà cinq ans que vous habitez ce pays, et vous n’avez publié qu’un texte théorique en français. Avec toutes les folles idées dont je vous sais capable, il faut vous attaquer à la fiction ». En 1956, deux ans après ma rencontre avec Soupault, au musée des Arts décoratifs où j’étais venue voir une exposition d’art précolombien, je m’aperçus soudain qu’un monsieur s’approchait de moi. Il commença à me parler en commentant une statuette que j’étais en train de regarder. Puis, il me fit visiter toute l’exposition. Je ne savais pas qui il était, c’était extraordinaire. À la fin, il m’a dit : « Il faut que je me présente, je m’appelle André Breton ». C’est ainsi que j’ai connu les deux grands poètes du surréalisme. J’avais lu à l’époque tous leurs livres en espagnol, et évidemment je les ai relus en français. J’ai fait des rencontres fabuleuses. J’ai connu plus tard Mandiargues. Il était venu voir mon film sur Gustave Moreau et nous avons également entretenu une forte amitié. J’ai des correspondances fantastiques avec Mandiargues, Soupault et Breton.

Vous n'avez pu rencontrer Antonin Artaud...

N. K. Non, Artaud est mort quelques années avant mon arrivée en France, mais Gance m’a beaucoup parlé de lui. Notamment à propos du tournage du Napoléon et de leur correspondance. [Lire à ce propos le texte de Nelly Kaplan, intitulé Artaud/Gance – Dans le dédale de l’esprit... reproduit dans le catalogue (Bnf/Gallimard) de l’exposition « Antonin Artaud » qui a eu lieu à la Bibliothèque nationale de France du 7 novembre 2006 au 4 février 2007]

Ce fut Napoléon qui révéla ce nouveau mode d’écriture filmique proposé par Abel Gance, la Polyvision, un développement temporel de l’espace… Puis, Gance a cherché à promouvoir la Polyvision au moyen d’autres réalisations cinématographiques…

N. K. En 1926, Gance avait déjà créé le triple écran dans son Napoléon. Il était un inventeur extrêmement prolifique. Trente ans plus tard, en 1956, on a essayé d’aller plus loin en réalisant un programme de courts métrages en polyvision, intitulé Magirama. Il a été projeté dans un petit cinéma à Montmartre, le « Studio 28 ». C’était pendant une grève générale des transports et il n’y avait pas grand monde dans la salle. Ce mode d’écriture filmique est l’équivalent visuel de la polyphonie. On peut voir simultanément plusieurs images. Par exemple, on voit sur l’écran central un personnage en gros plan, sur l’écran de gauche ce qu’il pense et sur celui de droite, les implications que cette pensée peut avoir sur des événements à venir... Les possibilités sont multiples. Actuellement, je constate peu à peu que la polyvision s’introduit dans les films. Des écrans sont coupés en deux ou en quatre. Mais à l’époque, on nous envoyait promener. Abel Gance était en avance. C’était un précurseur.

Dans le Napoléon, l'image panoramique est déjà présente avec le départ de l’Armée d’Italie…

N. K. Ce qui est devenu bien plus tard le cinérama, Gance l’avait inventé en 1926.

Il y a une parenté avec les triptyques picturaux…

N. K. Certainement. Je pense même que c’est en voyant des triptyques et certains tableaux de la renaissance comme ceux d’Ucello par exemple, que l’idée de la polyvision est entrée en lui. Dans les triptyques, on voit souvent trois tableaux différents. La polyvision est aussi l’équivalent en peinture du cubisme, amorçant la possibilité d’une vision dans la quatrième dimension.

Vous vous êtes intéressée à la peinture, avez réalisé plusieurs films d’art…

N. K. En effet, j’ai réalisé beaucoup de courts métrages d’art. La première fois que j’ai dit « moteur » toute seule, c’était pour un court métrage sur Gustave Moreau, un peintre qui m’a toujours fascinée. Aujourd’hui ce film est édité en DVD. Par la suite, j’en ai fait un sur Rodolphe Bresdin (1825-1885), un graveur peu connu, Michel Bouquet en assurait le commentaire. Puis, un autre sur les dessins érotiques d’André Masson, intitulé À la source, la femme aimée. Il a été interdit, ce qui était absurde car ces mêmes dessins se trouvaient dans les musées. Quand je suis allée plaider ma cause pour dire qu’on ne pouvait interdire le film, mon interlocuteur m’a dit : « vous ne connaissez pas les pouvoirs diaboliques du cinéma ». Ce qui m’a beaucoup fait rire. Actuellement, il n’est plus censuré. J’ai réalisé aussi un film sur l’œuvre graphique de Victor Hugo qui s’appelait Dessins et merveilles, et un moyen métrage de 52 minutes sur Picasso, Le Regard Picasso, qui a eu un Lion d’or au Festival de Venise. C’était en 1967, lors de la rétrospective organisée au Grand Palais pour les 85 ans de Picasso. J’ai filmé tous les tableaux de cette exposition, et j’en ai fait un montage à ma manière comme si je racontais aussi une histoire. Quand j’ai fini le film, j’ai téléphoné à Picasso qui a accepté de le voir, sa femme Jacqueline et lui ont adoré le film. C’est ainsi que nous sommes devenus très amis.

Et ce moyen métrage sur Abel Gance qui dernièrement a été projeté à l’auditorium de la Poste…

N. K. Oui, Abel Gance, Hier et demain… Un film de 28 minutes sur la carrière de Gance, réalisé en 1963. Quand je travaillais avec lui, j’enregistrais tout, je lui demandais de parler de son travail, de tout me raconter. J’ai des heures d’enregistrements et c’est à partir de sa voix que j’ai construit Abel Gance, Hier et demain. Ce n’était pas des entretiens de lui en direct, mais un film monté avec sa voix, avec tous les documents que je possédais, et notamment des extraits de films couvrant toute son œuvre. C’était un travail de montage minutieux. J’ai réalisé aussi en 1984, Abel Gance et son Napoléon, Gance était déjà décédé. Le film racontait la genèse du Napoléon, le tournage jalonné d’incessantes difficultés… J’avais beaucoup de documents d’époque, extraits de l’œuvre, photographies de travail, anecdotes du tournage.... J’ai employé très souvent sa voix commentant les films. J’ai pensé à l’enregistrer sans savoir exactement pourquoi. Je me disais qu’il était pratiquement né avec le cinéma, qu’il avait commencé à faire des films en 1910 et qu’il fallait conserver une trace. Quand je l’ai rencontré, il était oublié par la profession cinématographique et avait beaucoup de mal à concrétiser la réalisation d’un film. Je lui ai apporté un soutien obstiné.

Dans Et Pandore en avait deux ! publié dans ce même livre qui contient les lettres d’Abel Gance, la correspondance est au cœur de l’intrigue, un paquet de lettres disparaît… Le roman s’inspire librement de votre relation avec Abel Gance, on y retrouve aussi d’autres personnages bien connus…

N. K. Au début, c’était tout à fait autre chose, mais la relecture de ces lettres pour le Festival de Grignan a influencé l’écriture du roman. Et quand je me suis aperçue de tous ces allers et retours entre les lettres et le roman, je me suis dit qu’il fallait les publier ensemble. Oui, tout est imbriqué. Quand vous écrivez, c’est votre subconscient qui vous parle. Au fur et à mesure de l’avancée narrative, je ne savais pas ce que j’allais écrire. La construction du roman n’était pas préméditée. Ces lettres m’ont fait revivre beaucoup de choses, parfois c’était assez douloureux, et c’est pour cette raison que dans le roman, j’invente que je me débarrasse de la correspondance. Mais au fond, dans la mesure où les lettres sont publiées, on ne s’en débarrasse jamais vraiment. La disparition des lettres dans le roman est accompagnée d’une allusion aux Chants de Maldoror de Lautréamont, (je fus et reste une grande lectrice de Lautréamont), parce que tous ces personnages, ces êtres que j’ai connus et qui m’ont écrit m’assimilaient à la « lampe au bec d’argent » dont il est question dans le Chant deuxième. C’est ce qui a dû me donner l’idée qu’en brûlant les lettres, elles devenaient des « lampes au bec d’argent » qui partaient sur la Seine...

Dora Stern, la protagoniste de votre roman, est un peu vous-même…

N. K. Quelquefois, oui. C’est un nom que j’ai déjà employé dans un autre roman qui s’intitule Ils furent une étrange comète. Je pense que Dora est un peu mon double. Et le Magicien, c’est bien évidemment Abel Gance.

Ce mythe de Pandore, traité avec humour…

N. K. Dans la légende, Pandore cède à la curiosité et ouvre la boîte. Elle libère ainsi les maladies et malheurs que la boîte contenait. Il ne reste à l’intérieur que l’espérance. Je me suis dit, je ne vois pas pourquoi Pandore provoque tous les malheurs du monde, je vais réécrire le mythe à ma manière et fabriquer autre chose !

Il y a une allusion aussi à un livre que vous avez publié en 1974, Un manteau de fou rire, dans cette phrase, à la fin du roman, « Je frissonne et m’enveloppe dans mon manteau de fou rire »…

N. K. Ce livre a d’abord été publié sous le titre Mémoires d’une liseuse de draps aux éditions Jean-Jacques Pauvert. Il fut aussitôt interdit par la censure et privé de diffusion. Il a été réédité plus de trente ans après, sous le titre Un manteau de fou rire que j’avais voulu dès le début. J’ai repris les droits de ce livre ainsi que ceux d’un autre roman intitulé Aux Orchidées sauvages et cherche actuellement un nouvel éditeur pour les republier. J’aime détourner les mots de leur fonction première, jouer, jouir avec. Et je pense que mon goût pour les jeux de mots vient du fait que j’ai abordé l’écriture dans une langue qui n’était pas celle de mes origines. Je peux m’amuser davantage dans ces « détournements » car rien ne me semble interdit par avance. Le français est donc devenu la langue dans laquelle j’écris mes livres car j’ai compris que si je n’abandonnais pas l’espagnol, je n’écrirais jamais en français.

À quels projets travaillez-vous en ce moment ?

N. K. Je suis en train de commencer un nouveau roman et de préparer l’adaptation cinématographique de deux de mes livres : Ils furent une étrange comète et Cuisses de grenouilles...


Ô lampe au bec d’argent, mes
yeux t’aperçoivent dans les airs,
compagne de la voûte des cathédrales,
et cherchent la raison de
cette suspension.
[…]
Ô lampe poétique ! toi qui serais
mon amie si tu pouvais me comprendre,
quand mes pieds foulent
le basalte des églises, dans les
heures nocturnes, pourquoi te
mets-tu à briller d’une manière
qui, je l’avoue, me parait extraordinaire?
[…]
Je t’avertis; la première fois que
tu me désigneras à la prudence
de mes semblables, par l’augmentation
de tes lueurs phosphorescentes,
comme je n’aime pas ce
phénomène d’optique, qui n’est
mentionné, du reste, dans aucun
livre de physique, je te prends par
la peau de ta poitrine, en accrochant
mes griffes aux escarres de
ta nuque teigneuse, et je te jette
dans la Seine.
[…]
Lautréamont
Les Chants de Maldoror,
Chant 2 (Gallimard)


Nelly Kaplan

Fictions

  • Le Réservoir des sens, nouvelles, La Jeune Parque, 1966, réédition J-J Pauvert, 1988, réédition augmentée, Le Castor Astral, 1995
  • Le Collier de Ptyx, ciné-roman, J-J Pauvert, 1971
  • Mémoires d’une liseuse de draps, roman, J-J Pauvert, 1974
  • Aux Orchidées sauvages, roman, La Différence, 1998
  • Un Manteau de fou rire, roman, La Différence, 1998
  • Ils furent une étrange comète, Le Castor Astral, 2002
  • Cuisses de grenouille, roman, Maren Sell éditeurs, 2005

Essais sur le cinéma

  • Napoléon, étude sur le film d'Abel Gance, British Film Institute Classics, 1994
  • Le Sunlight d'Austerlitz, journal d'un tournage, Plon, 1960
  • Manifeste d'un art nouveau : La Polyvision, Caractères, Paris, 1955

Sur l'auteur

  • Nelly Kaplan, le Verbe et la Lumière, actes du colloque à l'université de Paris-8, éditions L'Harmattan, 2004
  • Nelly Kaplan, Portrait d'une Flibustière, Denys-Louis Colaux, Dreamland éditeur, Paris, 2002