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Prix Wepler Fondation La Poste 2025 : Bernard Bourrit

Lundi 10 novembre 2025
Le prix Wepler Fondation La Poste 2025 est attribué à Bernard Bourrit pour Détruire tout, publié aux éditions Inculte. 
La mention spéciale du jury revient à Hélène Laurain pour Tambora, publié chez Verdier. 
La soirée de remise du prix a lieu à la brasserie Wepler, Paris 18e.

Depuis vingt-huit ans, le souhait le plus ardent du Prix Wepler-Fondation La Poste est de soutenir, dans la diversité éditoriale, douze écrivains sélectionnés afin qu’ils existent sur la scène littéraire automnale. Le jury tournant, constitué de libraires, de critiques littéraires et de fins lecteurs - dont une salariée du groupe La Poste et une détenue -, en couronne deux tout particulièrement et met à leur disposition des moyens conséquents qui favorisent la poursuite de leur aventure littéraire.
La Fondation La Poste dote ce prix d’une somme de 10 000 euros qui récompense une prise de risque romanesque et un style exigeant. Elle dote aussi un autre auteur d’une somme de 3 000 euros à travers une mention spéciale du jury accordée à un ovni littéraire prodigieusement inclassable.

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Bernard Bourrit : Il est l’auteur de textes brefs sur l’art brut, les portraits funéraires, les reliques, les doubles dévorants, le scepticisme, l’anarchisme, la photographie documentaire, les arbres. Longtemps mal à l’aise dans son genre, son écriture est comme entrée dans un laboratoire où elle aurait muté. Publié dans diverses revues – Critique, La Part de l’OEil… –, il est l’auteur de plusieurs essais – Fautrier ou le désengagement de l’art (L’Épure, 2006), Montaigne. Pensées frivoles et vaines écorces (Le Temps qu’il fait, 2018). Détruire tout est son premier récit. Il vit à Genève.
Détruire tout : C’est l’histoire d’un féminicide en Suisse dans les années 1960. L’histoire d’un dénommé Alain qui tue sa petite amie, Carmen. Mais Détruire tout n’est pas le simple récit de ce drame : c’est avant tout une immersion totale dans « l’air du temps », un air qu’il nous faut respirer molécule après molécule si nous voulons comprendre comment on en est arrivé là.

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Hélène Laurain : Née à Metz en 1988, Hélène Laurain a étudié les sciences politiques ainsi que l’arabe en France et en Allemagne, puis la création littéraire à Paris-VIII. Elle vit dans le Grand Est avec sa famille et y travaille en tant que traductrice de l’allemand. Elle anime actuellement un groupe de lecture au Fonds régional d’art contemporain de Lorraine autour du thème de l’émancipation. Elle s’intéresse notamment à ce qui a trait au vivant, au féminisme, à la maternité, et s’attache à trouver des formes qui disent le contemporain. 
Tambora : Une mère nous parle de ses deux filles, qu’elle voit amples comme des villes en expansion. La première est déjà là quand le récit commence, la seconde naîtra bientôt, après la perte d’un autre enfant lors d’une fausse couche. Mais d’autres réalités existent aussi, se faufilent et tentent de prendre leur place : un manuscrit qui intéresse un éditeur, des confinements, qui ne changent pas grand-chose lorsqu’on doit rester alitée, la catastrophe environnementale qui se déploie, gigantesque... Hélène Laurain écrit avec cela, et écrit tout cela, avec crudité parfois. Son livre conjugue récit, réflexions et poésie, et nous emmène à la rencontre d’un monde incertain.

Lieu

Brasserie Wepler, Paris

Dates

Le