Édition de 107 lettres croisées pour la première partie (1918-1922), complétée par 66 lettres et document pour la deuxième partie (1925-1962) : cet ensemble d’archives inédites permettent de retracer l’histoire de La Nouvelle Revue française au lendemain de la Grande Guerre – Jacques Rivière en fut le directeur jusqu’à sa mort en février 1925. Puis au lendemain de la disparition de Jacques Rivière, quand Jean Paulhan en devint le rédacteur en chef et Gaston Gallimard le directeur…
Mais cette correspondance permet aussi de contextualiser les grandes problématiques auxquelles la littérature de ce temps avait à répondre: les avant-gardes, la critique et le roman, le spirituel et le philosophique… Et la querelle posthume sur la réalité du sentiment religieux de Rivière (avait-il encore la foi catholique pendant les dernières années de sa vie ?) qui fit rage entre sa femme (Isabelle Rivière, sœur d’Alain-Fournier), ses soutiens (Claudel, Du Bos, Copeau, etc), qui défendaient un Rivière croyant, et les membres de La NRF (Paulhan, Schlumberger, Galimard, Gide, etc.) qui savaient bien qu’il ne l’était plus, est particulièrement représentative de l’intensité des débats intellectuels de l’époque.
Édition complète de toutes les lettres retrouvées, établie, préfacée et annotée très précisément par Bernard Baillaud, président de la Société des Lecteurs de Jean Paulhan (SLJP) et membre de l’association des Amis de Jacques Rivière et Alain-Fournier (AJRAF), comprenant des repères biographiques, des fac-similés et des photographies d’archives, un index des noms cités et des titres cités.