L’Association les Amis de Max Jacob a pour objet d’entretenir la mémoire de Max Jacob, promouvoir son œuvre.
Max Jacob laisse à l’art du XXe siècle une œuvre romanesque, théâtrale et graphique de première importance. Il laisse également une correspondance de 7800 lettres expédiées et 680 lettres reçues retrouvées. L’association a pour objectif de faire aimer et de faire connaître son œuvre. Les Cahiers Max Jacob sont l’outil de recherche dont l’objectif est de présenter à la fois des articles critiques et des inédits. Présents également par voie numérique, les Cahiers sont accessibles sur le site Persée immédiatement après leur parution, signe d’évidence de la reconnaissance par le CNRS de la qualité de la publication.
Ce numéro des Cahiers Max Jacob 23/24 consacré à la publication de la correspondance de l’auteur, propose des correspondances inédites (lettres à Paul Éluard, Francis Carco, Natalie Clifford Barney…) et des correspondances revues et augmentées de très nombreux inédits (lettres à René Dulsou, jeune amant de Max Jacob, lettres à Jean Follain…). Ce numéro est l’aboutissement d’un long travail de collectes et de vérifications des correspondances dans les collections privées et publiques ; il est la première étape d’une édition générale de la correspondance de Max Jacob.
De 1895, aux derniers appels du 28 février 1944 avant l’internement à Drancy, Max Jacob a eu une production épistolaire intense. Par son ampleur, le statut prestigieux de ses correspondants, la tension constante de son écriture et son actualité éditoriale, ce vaste ensemble fait de Max Jacob un des épistoliers majeurs du XXe siècle. Plutôt que de considérer sa correspondance comme de simples documents en lien avec sa vie ou ses écrits littéraires, ce numéro vise à interroger désormais le genre épistolaire comme une part entière de l’œuvre. Comment la correspondance s’est-elle bâtie du vivant de l’auteur et de manière posthume ? Quels enjeux énonciatifs, pragmatiques, rhétoriques mobilise-t-elle ? Quelles ont été les stratégies éditoriales choisies ? Quel a été son statut par rapport aux études des textes et aux biographies ? Engage-t-elle un plaisir esthétique singulier ? Peut-elle être considérée comme littéraire ?
L’auteur qualifiait sa pratique par le mot-valise d’« épistolat », en ayant pour mission d’œuvrer sur la conscience de ses destinataires. Cette abondante production est sous-tendue par des motivations aussi profondes que multiples : que cela soit par le maintien d’un lien amical, amoureux, commercial, artistique ou par une manière d’agir directement sur le champ littéraire. Ce numéro présente 18 correspondances inédites de Max Jacob à ses pairs, ses amants, ses relations de travail. Il présente également des lettres reçues par Max Jacob.
Il s’agit d’un ouvrage collectif, il compte de nombreux contributeurs.
Parution : 4e trimestre 2023
Le numéro en ligne sur le site Persée
Lire l'article de Gaëlle Obiégly sur Les Cahiers Max Jacob N°23-24